BOX-OFFICE CINÉMA 2025 : LES TRIOMPHES, LES DÉCEPTIONS ET LES BELLES SURPRISES DE L’ANNÉE
Les 5 triomphes de 2025
Une bataille après l’autre — Paul Thomas Anderson
On attendait Paul Thomas Anderson sur le terrain de l’ampleur et il a livré exactement ça : un film dense, énergique, presque fiévreux, qui combine le souffle du thriller politique et la sensibilité des destins intimes. PTA réussit ici un équilibre rare : être immédiatement grand public dans la narration sans jamais renoncer à sa complexité morale et à son sens presque musical du montage. Le casting tient la route sans écraser le récit, et la tension émotionnelle s’installe avec une précision de funambule. L’impression qui reste, c’est celle d’un film ancré dans l’époque, mais raconté avec une liberté d’auteur qui donne envie d’y revenir.
The Brutalist — Brady Corbet
Il y a des films qui s’installent doucement, puis finissent par prendre toute la place. The Brutalist est de ceux-là. Corbet signe une fresque monumentale sur la construction d’un homme et d’un pays, avec une rigueur formelle presque architecturale. C’est long, exigeant, parfois rugueux, mais jamais vain : chaque séquence ajoute une pierre au vertige final. Le film a fédéré bien au-delà du cercle cinéphile, parce qu’il ose le grand cinéma de salles, celui qui impose le silence.
Tardes de soledad (Après-midi de solitude) — Albert Serra
Un documentaire qui a fait événement, parce qu’il ne ressemble pas à un documentaire classique. Serra filme le torero Andrés Roca Rey comme un personnage de tragédie, au plus près du souffle, des gestes, de la solitude avant l’arène. Le film ne cherche pas à convaincre moralement : il observe, il capte, il hypnotise — et c’est précisément cette frontalité esthétique qui a bouleversé autant qu’elle a fasciné. On en ressort avec le sentiment d’avoir vu une œuvre de cinéma avant tout, pas un simple sujet.
Le Rire et le Couteau — Pedro Pinho
Film-monde, film-fleuve, Le Rire et le Couteau transforme sa durée et son ambition en force plutôt qu’en obstacle. Pedro Pinho compose une odyssée fiévreuse en Afrique de l’Ouest, où la quête personnelle se mêle aux tensions politiques et au désir, sans jamais réduire les personnages à des symboles. Tout respire : la caméra, le montage, la façon de laisser une scène dériver avant qu’elle ne percute. Un film qui se traverse plus qu’il ne se consomme, et qui marque durablement.
Black Dog — Guǎn Hǔ
À l’opposé du film gigantesque, Black Dog avance à pas feutrés, mais laisse une trace profonde. Un homme revient dans une ville quasi fantôme aux portes du désert de Gobi, se lie à un chien errant, et trouve dans cette relation accidentelle une manière de réapprendre à vivre. Guǎn Hǔ filme la marge sociale avec une sobriété lumineuse, presque western, et réussit un mélange rare : parler de reconquête intime sans une once de pathos. Sorti discrètement au printemps, le film est devenu une belle surprise de l’année, portée par un bouche-à-oreille très fidèle.
Les 5 flops (ou grandes déceptions) de 2025
Blanche-Neige — Marc Webb
Ce remake live-action devait être un pilier familial de l’année. Il est surtout devenu un symbole des limites du modèle Disney. Entre polémiques en amont, réécriture prudente et mise en scène trop lisse, le film n’a jamais retrouvé la grâce étrange et la noirceur douce du classique. Même les éléments réussis se retrouvent noyés dans une impression d’objet industriel, plus soucieux de cocher des cases que d’inventer.
Captain America: Brave New World — Julius Onah
Le MCU avait une occasion en or : installer Sam Wilson comme nouveau Captain America et redonner une colonne vertébrale politique à la franchise. Au lieu de ça, le film avance sur une ligne de compromis permanente. Les enjeux sont posés puis neutralisés, l’action est efficace mais rarement mémorable, et le récit respire la mécanique plus que la nécessité. Une déception frustrante, parce que le potentiel était évident.
Minecraft, le film — Jared Hess
L’adaptation avait tout pour devenir un phénomène fédérateur. Mais le film ne réussit pas à transformer son univers en aventure solide. Il accumule les clins d’œil et les gags sans toujours construire une trajectoire cohérente, laissant une impression de fan-service qui remplace trop souvent le cinéma. Son succès commercial a même accentué la division : film-événement, mais réception durablement contestée.
Jurassic World : Renaissance — Gareth Edwards
Le titre promettait une relance. Le résultat est plus ambigu. Edwards sait filmer le gigantisme et certains passages de pur spectacle fonctionnent en salle. Mais l’écriture tourne en rond : personnages schématiques, ressorts narratifs recyclés et sensation de saga qui cherche l’émotion dans l’automatisme. Un blockbuster qui remplit, sans redevenir indispensable.
Lilo & Stitch — Dean Fleischer-Camp
C’est le flop d’adhésion de l’année. Au guichet, le film a cartonné, porté par la nostalgie et la puissance de la marque. Mais la réception critique est restée nettement plus mitigée : beaucoup ont reproché au live-action d’aplanir l’étrangeté, l’humour et la folie affective de l’original. Un remake parfois tendre, mais trop sage pour s’imposer autrement que par souvenir.
Articles similaires
Top 3 des films réalisés par Steven Spielberg
Quand on pense au cinéma hollywoodien, il est impossible de ne pas penser à Steven Spielberg. Celui qui créa un héritage cinématographique qui perdurera pendant des générations.
Christopher Nolan : Le Maître de l'Intrigue Cinématographique
Dans cet article, nous vous montrons notre top 3 des films réalisés par Christopher Nolan qui ont marqué, d’après nous, le monde du cinéma.
Publicité
Publicité